Stalag VIII C Sagan – juin 1940 - avril 1941
Dit "Sagan" durant le IIIe Reich, aujourd'hui Zagan

Joseph Tessier déclare être arrivé en Allemagne le 29 juin 1940. 
Aucun indice ne permet de déterminer précisément le premier lieu (stalag) d’internement. Cependant, le numéro de prisonnier de guerre de Joseph Tessier, 44027, semble avoir été donné par le stalag VIIIC de Sagan (cf. Listes de prisonniers retrouvées au archives de Caen). On peut donc supposer qu’il ait séjourné à cet endroit de son arrivée sur le territoire allemand jusqu’à avril 1941, date du premier mouvement retrouvé dans les archives. Pendant cette période, il est probable qu’il ait été affecté à un arbeitkommando – commando de travail lié aux travaux agricole dépendant de cette unité.  
À la fin de la guerre, les archives du camp de Sagan ont été massivement brûlées pour masquer les crimes commis sur les prisonniers, ce qui explique qu'aucun indice concernant Joseph Tessier à cette endroit ait été retrouvé.  
 
Le Stalag VIII-C était un camp allemand de prisonniers de guerre lors de la Seconde Guerre mondiale, adjacent au tristement célèbre Stalag Luft III près de Sagan en Allemagne, (maintenant Żagań en Pologne). Construit au début de la Seconde Guerre mondiale il occupait 48 ha. 
Le camp fut construit en septembre 1939 pour accueillir plusieurs milliers de prisonniers polonais après l'offensive de septembre 1939. En complète infraction avec la Troisième Convention de Genève la plupart d'entre eux furent en juin 1940 privés de leur statut de prisonniers de guerre et transférés dans des camps de travail. Des soldats français et belges, faits prisonniers pendant la Bataille de France prirent leur place, beaucoup d'entre eux venant d'Algérie, du Maroc et du Sénégal. En 1941 arrivèrent de nouveaux prisonniers après la Campagne des Balkans, pour la plupart britanniques, canadiens, grecs et yougoslaves. Ils furent suivis par des prisonniers soviétiques capturés lors de l'Opération Barbarossa. En fin 1941, près de 50 000 prisonniers s'entassaient dans un espace conçu pour le tiers de ce nombre. Les conditions étaient épouvantables, la famine, les épidémies et les mauvais traitements prélevèrent un lourd tribut en vies humaines.  
 
« Construit sur un terrain sablonneux, le stalag VIII C est situé à Sagan, en Silésie, à 150 Km nord-ouest de Breslau. Le camp se présente à la sortie de la ville sous un aspect plutôt agréable, avec des baraques en briques ou en bois, qui paraissent fonctionnelles et bien construites. Large allée centrale qui se termine par une sorte de parc public en miniature, de la verdure, des massifs de fleurs, des arbres à la belle saison, rendent le lieu plutôt agréable, mais ne nous y trompons pas, cela reste un camp de prisonniers et un des plus durs ayant existé sur le territoire du Reich. les prisonniers sont répartis dans leur grande majorité au sein de kommandos de travail, à peu près 1400, en ce qui concerne le camp de Sagan, que ce soit, agricole, industriel, forestier, travaux urbains, etc… […] 
Les kommandos : Une partie des hommes est utilisée à la construction de nouvelles baraques destinées à l’arrivée des prisonniers russes. Quelques-uns ont été détachés à une verrerie (fabrique de bocaux). 
D’autres ont été affectés aux usines et entreprises de la région. Plusieurs PG se sont vu proposer de travailler dans les fermes, avec l’espoir d’avoir une nourriture meilleure. 
Environ 1 400 Kommandos de travail seront ainsi formés et répartis aux alentours du camp… […] 
ALIMENTATION : Le régime du Stalag est complété par les envois de vivres du Gouvernement français. A fin août 1942, ce camp avait reçu sous forme d’envois collectifs de vivre, tabac, effets d’habillement,les quantités suivantes : Vivres - pain de guerre, conserves de viande, poisson, fruits, sucre, confiture, etc. 1 125 000 kg / Tabac et cigarettes : 56 428 kg / Effets d’habillement : 403 430 pièces 
COLIS : Les prisonniers peuvent recevoir trois colis par mois. Durée d’acheminement 17 à 28 jours.[…]  
Les Allemands vont permettre un développement des activités artistiques dans le camp. Elles serviront la diffusion de propagande afin de donner un image positive de la captivité des Français bien traités. A partir de 42, devant les défaites des Allemands, le régime va se durcir, ces activités ne dureront pas. Devant le va et vient incessant des prisonniers, les gardiens seront de plus en plus nerveux et sadiques. La sous-alimentation permanente, les maladies contagieuses, etc.. feront cesser ces activités. […] 
RELIGION : Les services d’aumônerie sont assurés par un prêtre catholique et un pasteur protestant, au camp même. Dans les kommandos, d’autres prêtres exercent leur ministère, s’étendant à un certain rayon autour de leur détachement. » 
ÉVACUATION ET RAPATRIEMENT 
Au début de février 1945, beaucoup de prisonniers, surtout de Grande-Bretagne et du Commonwealth, furent acheminés vers l'ouest devant l'offensive soviétique. Le commandement du camp allemand détruisit tous les documents et toutes les preuves des crimes commis. Le 14 février l'Armée rouge entra dans le camp qu'elle utilisa par la suite pour y mettre des prisonniers allemands. En 1961, un monument fut érigé au cimetière en souvenir de ceux qui par milliers y étaient morts et y avaient été enterrés. En 1971, le « Musée du martyre des prisonniers de guerre alliés » fut créé sur le site du camp pour abriter des souvenirs et des archives des deux Stalags, le Stalag VIII-C et le Stalag Luft III. 
A visiter : Musée du martyre des prisonniers de guerre alliés  
 
Témoignage extrait du site Prisonniers de guerre – Les chemins de la captivité 
http://prisonniers-de-guerre.fr/le-chemin-de-la-captivite/ 
 
 
 
Musée du stalag Luft III (musée du 10h00-16h00, sam, dim 10:00-à-17h00. Fermé lundi 
 
http://i1.wp.com/prisonniers-de-guerre.fr/wp-content/uploads/2015/02/p6-Copie-2.jpg?fit=800%2C558 
 
Stalag VIII B Lamsdorf (Lambinowice) 
Dit "Lamsdorf" durant le IIIe Reich 
Accès le 5 avril 1941 – Départ le 8 septembre 1941 vers stalag VIII D (Teschen) 
A visiter : Musée du camp de Lambinowice